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La mère de l'ange

29 novembre 2010

la suisse fachiste

Une initiative qui vise à renvoyer tous les criminel étrangers vient d'être acceptée dans mon pays, lorsque je dis mon pays, je parle de celui qui m'a acceptée lorsque j'avais 8ans, ce pays qui a vu naitre mon fils. Ce pays qui est le mien mais dont je n'ai pas la nationalité. Ce pays qui pourrait me renvoyer en france ainsi que mon fils au moindre petit problème, si je ne me tiens pas correctement, si mon fils commet un petit délit au cours de son adolescence. Je suis si déçue si dégoutée et me sens étrangère aujourd'hui bien plus que je ne l'ai été toute ma vie. Je dois dire que je me sens même apatride, car je ne suis pas suisse, du moins je n'en ai pas les papiers, je ne suis ni française car je n'y ai vécu que les toutes premières années de ma vie, je ne connais pas la politique française, bien que ces dernières années je ne peux que constater l'échec de la France, je ne connais oas les us et coutumes n'y ayant pas vécu, je connais plus l'histoire de la suisse l'ayant apprise à l'école. Et j'ai été radiée quelques années de mon ambassade, car j'ai "oublié" que j'étais française, mon fils n'y est encore pas inscrit, non car les français me demandaient des papiers que je ne pouvait pas leur fournir, ça a été arrangé cet été mais maintenant il faut réunir des papiers et se rendre à 200km de là.
Mais aussi, je me rends compte de ce racisme primaire dont beaucoup de personnes autour de moi souffrent, il aura fallu des votations comme celles là pour s'en rendre compte. Ces racistes qui mettent toutes les fautes, tous les délits sur la tête des "étrangers", qui se voient eux, comme leur patriotes, qu'avec les meilleures qualités, qui ne voient en leurs voisins de même nationalité que de bonnes personnes, et croient impensable le fait qu'un bon et pur suisse puisse commettre un délit, un viol, un vol.. Lorsque je raconte certains soucis que j'ai eu avec des personnes, pourraient ils imaginer que ce n'étaient que des suisses de pur souche? Non. Pour ces racistes, le problème vient de l' "étranger", celui dont on a peur de croiser le regard, celui qui a une peau bien trop foncée, celui qui s'appelle Ali, Karim, Pedro ou Huda.., celui qui croit en Allah, Yahvé, l'Éternel, celui qui a une autre coutume que la leur, celui qui n'est tout simplement pas comme "eux".
Ce soir je pleure, mes larmes sont de la même couleur que la leur et pourtant je suis "étrangère"

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28 juillet 2010

Ma petite vie

Mon ange est en vacances. Dur dur d'organiser tous les jours des choses, de faire des excursions à droite à gauche sans cesse, alors pour faire simple j'ai installé la piscine sur une des terrasse et le hamac sur l'autre.
Il voit aussi souvent ses amis, ils jouent dehors, les voitures n'ont pas accès au quartier donc c'est une bonne sécurité.

Il y a 2 semaines j'ai reçu un rétro actif de ma rente invalidité, car j'avais été mise à 40%  invalidité au lieu des 100% initial, j'avais alors fait recours et au bout de 2 ans celui ci a été accepté. Youpie, car une petite somme m'est revenu, après avoir remboursé les services sociaux qui m'avait aidé pendant ce temps.
Je nous ai donc offert des vacances, à mon fils , ma mère et moi.

Nous partirons dans le tessin, dans un camping où nous louerons une caravane, oui car je ne nous vois pas dormir autre part avec, moi , mes problèmes de santé, et ma mère, les siens..

Quel bien cela va nous faire!!

Je ne sais pas quand serons nos prochaines vacances.. Alors nous allons profiter à 200%!

2 juin 2010

7ans après

Voilà 7ans que mon ange est né.

Tous les jours, je le regarde et me dis, si je suis en vie aujourd'hui c'est grace à toi.

Que serai-je devenue dans cet hôpital sans toi? Tu t'es caché, tu t'es fait si petit que personne même moi ne t'avons vu. Sans cela tu ne serai pas là.
Comment as-tu fais? Je te regarde des fois et je me dis qui est cette étoile qui vit auprès de toi?
Alors je m'adresse à Dieu, je lui demande de toujours veiller sur toi comme il l'a fait lorsque tu étais dans mon ventre, je lui demande de te protéger comme il l'a fait pour que personne ne puisse te faire du mal.
Mon ange, je lui demande aussi de veiller aussi sur moi. Car oui ta petite maman n'est pas toujours bien.
Elle te cache ses larmes en partant dehors fumer sa cigarette. Ta petite maman, même si elle te dois la vie ne t'offre pas assez de sourires par moments, et tu es bien courageux. Oh elle te le montre surement pas et te raconte qu'elle est très fatiguée, oui ta petite maman est toujours fatiguée. Je sais ça t'énèrve des fois, tu aimerai bien qu'elle soit plus en forme, moi aussi j'aimerai qu'elle le soit..
Tu ne te rends pas compte tout ce que tu lui apportes, elle non plus, d'ailleurs.
Elle sous-estime ta valeur à ses yeux par moment je crois. Elle sous-estime la valeur de tout ce qui l'entoure par moment tu sais.

Ta maman ta dit qu'elle souffrait de fibromyalgie, il y a 2 mois de cela. Encore quelque chose tu te dis. Mais ça explique pourquoi elle avait toujours mal et pourquoi vous faisiez moins de chose les deux. Tu as peur pour l'avenir mon ange, elle aussi je te l'assure. C'est pourquoi elle pleure souvent, c'est pourquoi elle sourit moins et qu'elle s'énèrve plus. Tu es courageux tu sais. Mais elle pense beaucoup. Elle n'arrètes pas. A quoi? Elle cherche des solutions, oh tu sais mon ange des fois c'est pas très gai et elle pleure, encore, mais tout de suite elle se reprend et songe à autre chose. Elle aimerait de l'aide, de l'aide pour tout. Qu'on l'a prenne en charge par moment, car tout ce qui lui arrive tombe en même temps. Oui tu sais, les douleurs, l'annonce du diagnostic, d'autre symptômes qui se joingnent à ça, et tout les jours comme si cela ne suffisait pas il y a des petits soucis de la vie quotidienne..

Mais toi tu es là, petit, discret par moment, comme tu l'a toujours fait, tu te caches. Et tu te montres lorsqu'il le faut pour me sauver pour me dire "Hé" regarde ça bouge ici dans cette maison, on y vit, tu y vis.
Maman tu vis!
Tu ne t'en rends pas compte, tu vis ta vie d'enfant, je ne te fais pas subir. Je suis juste un peu absente ces temps.
Je te promets de trouver une solution, tu es mon ange, mon fils, grace à toi je vis aujourd'hui, grace à toi je vivrai demain.
Tu n'as pas la chance d'avoir une maman qui serai une maman d'humeur toujours la même, non toi tu as une maman plutôt très sensible.
Oh je peux affronter bien des choses sans sourciller de l'oeil, des situations dramatiques et ne pas ressentir plus de tristesse que d'autres.
Mais certaines choses me touchent plus que d'autres,  des soucis me feront stresser plus que certains, je serai plus perturbée par une situation à un certain moment de ma vie.
Pourquoi, me demanderas- tu?
Si je le savais mon ange.. Si je le savais..

Je me sens par moment forte à pouvoir déplacer des montagnes, puis il m'arrive que ces montagnes me retombent dessus.  Et alors il me faut déployer une force herculéénne pour pouvoir me dégager de celles-ci afin de pouvoir entre-voir le jour, gentiment me resourcer, pour enfin me deployer tel un oiseau au soleil.
C'est un travail de longue haleine que ta maman va accomplir là.
Il faut déjà qu'elle se rende compte qu'elle est coincée sous cette montagne, qu'elle ne feinde pas y être, qu'elle ne fasse pas croire qu'elle n'est que reposée ou fatiguée comme elle dit..
Non ta maman est comme l'on dit réellement, déprimée.
Elle va aller mieux, car elle s'est rendu compte de son etat. Mon ange, tout ira bien.
Quand ta maman te regarde elle sait, elle saura. Tu es son ange, son étoile.
Je t'aime.

20 mai 2010

comment un petit ange sauve

Le voila il est là, ce petit bout tout blond de 3kg et quelques grammes est rentré dans ma vie.

Je ne me lasse pas de le comptempler, de le carrésser, de lui chuchotter à l'oreille des petites phrases, il est la vie. Un jour il sera grand, lui qui est si minuscule..
On oublie tout, la vie est là devant moi.

Ma mère, grand-mère a 46ans se retrouve elle aussi épanouie. Mais elle est fatiguée, trop , depuis 2 mois et cette toux qui persiste..
Elle qui n'est pourtant pas de nature inquiète insiste pour faire une radio. Qui se suit de plusieurs examens.

Mon ange a 2 semaines, ma mère vient me rejoindre a la maison, les larmes coulent sur son visage, elle qui est si pudique, qui ne pleure que si rarement devant moi, se lache et fond en larme.
Mon bébé dans les bras, je panique, il faut que je le pose vite, je lui dis de venir s'assoir près de moi et allonge mon bébé sur la couverture à coté de moi.

En pleurs elle m'annonce enfin cette terrible nouvelle:

- Ma puce, j'ai un cancer des poumons.

Sans que je puisse dire quelque chose elle enchaine en regardant son petit-fils:

-mais je vais me battre, je veux voir mon petit-fils grandir, je veux le voir à l'école, je veux le voir se marier, je me batterai, je vous le promets, cette "saloperie" ne m'aura pas.

Il y a du avoir une oreille quelque part pour entendre ses souhaits..

Mon fils entrait dans sa vie et ma mère risquait de mourir.
Tout est allé très vite, la chimothérapie a commencé très vite. Il le fallait car ce cancer était inopérable, c'était un cancer à petites cellules donc très agréssif.

Ma mère a fait ce qu'elle a dit. Je vivais dans l'angoisse permanente de la perdre, mais elle, elle sortait de sa chimio , venait à la maison et allait se promener avec le petit ange.
Le week end, elle pensait qu'il me fallait une bonne nuit de repos. Ma mère dormait sur le canapé et quand le petit bout se reveillait le matin elle partait déjeuner en ville et se promener, moi je me reposait. Elle avait besoin de ça. Elle voulait être active, s'occuper du petit, être présente pour lui , il était une force pour elle, je ne pouvais lui dire de se reposer.

Les scéances de chimio finies elle a du faire un mois de radiothétapie de la tête et des poumons  aussi, la tête par précaution.

Puis nous avons eu les premiers résultats, 6 mois après l'annonce de cette affreuse nouvelle.
Le cancer avait quasiment disparu. Le médecin n'en éspérait pas tant, il s'était résorbé.

Bien sur il y avait de forte chances dans les 5ans qui suivent de faire une rechute.
Ma mère a une relation très fusionnelle avec mon fils, elle dit elle-même que s'il n'avait pas été là, elle ne serait pas là.
Car oui elle est encore là, mon fils a 7ans. Chaque anniversaire qu'il fête je pense à ma mère qui 2 semaines après gagne toujours et encore. Mon ange y est pour quelque chose, elle s'est battue pour lui, avec lui et si il y à encore quelques semaines ma mère demande combien de poucentage il y a de rechute après 7ans  le médecin de lui dit :

- Madame rendez vous compte vous êtes une miraculée de la médecine, nous n'avons pas de recul sur des personnes vivantes après 5ans..

C'est qu'il y a une raison.

7 mai 2010

l'australie et son mystère...

Aurai-je oublié de vous dire?

L'australie, pays des mythes aborigènes.

Les médecins disent que nous ne pouvons communiquer avec une personne qui est sur le point de mourrir, ils expliquent cela, par le fait qu'il s'agit d'une bonne connaissance de la personne et de la façon de reconnaître à sa voix que la personne est sur le point de se laisser partir.
Il est quasi impossible de tomber sur l'heure pile lorsqu'une personne ressent l'autre s'en aller. D'après les médecins...
Moi je n'y crois pas, du moins je n'y crois plus..

Lorsque je suis partie, mon grand-père, mon image parternel, le seul homme en qui j'ai eu confiance, que j'ai aimé de façon inconditionnel était à l'hopital, un cancer généralisé. En lui disant aurevoir je savais que c'était la dernière fois que je le voyais, et lui aussi. Ca a été dur, très dur.
Mais il m'a raconté ses voyages, qu'il n'avait jamais raconté, moment de complicité, auquel ma mère a pu assisté discretement.

J'appellais ma mère régulièrement lors de mon voyage, toutes les 2 semaines environ, si je tombais sur une cabine téléphonique. Je prenais des nouvelles, de temps en temps..

Vous connaissez "Ayers Rock" ou plutôt ce fameux grand rocher rouge?
Eh bien ce n'est pas là que je vous emmène, mais quelques kilomètres à coté, aux Mont Olga's, des roches très hautes, qui ne semblent pas avoir leurs place là, au millieu d'un enorme désert..
Le seul problème, d'après la règle des aborigènes ces Olag's ne sont pas accèssibles aux femmes, c'est , ou je dirai c'était un lieu de prières pour les hommes et uniquement eux. Mais les touristes n'y pretent aucune attention, moi je ne peux pas, une barrière m'empêche de rentrer dans ce sanctuaire.

Cette nuit là nous campons à proximité de ce bel endroit, dans l'optique d'y retourner le lendemain. Oui avec la vue de tous ces touristes femmes qui y rentrent, je prends la décision d'aller y faire un tour.

Dans la nuit ce rêve,

Je suis assise sur la petite marche de l'entrée, chez mes grand-parents. Mon Grand-père, devant le miroir du porte manteau, s'habille et se prépare.
Quel silence, dans cette maison généralement si bruillante!
Quel bel homme, lui que j'ai vu si faible dans cet hopital!
Il a l'air si serein, il est calme, il s'en va et il est prêt.
Moi je suis spéctatrice de son départ, mais je me rends compte dans ce rêve, que j'ai de la chance de pouvoir le voir partir.
Tout est clair, il s'en va.

Je me réveille en sursaut, il fait nuit. Première réaction;
Papy est mort!

Je le sais. Je me lève, je sors du bus pour aller dehors fumer une cigarette, je regarde l'heure. Nous sommes dimanche.
Je devais appeler ma mère le lendemain mais je n'ose pas, comment lui dire que je sais?

Je ne vais pas visiter les Olga's, je ne peux plus. Ils ont du m'apporter quelques chose pour mon respect? Ce rêve?

Une semaine est passé, je trouve une cabine. Je fais un appel en pcv comme à mon habitude.
Je ne sais comment lui dire, alors je lui demande des nouvelles, bêtement:
-et Papy comment il va?

- heu, ma fille , je suis désolé.. il est mort..
- je sais.

-Heu pardon?
Et là je lui ai expliqué, je lui ai donné l'heure, le jour.

Comment les médecins pourraient expliquer que, j'ai vu mon Papy, s'habiller, prêt à partir, et je me suis réveillé à l'heure précise à laquelle il s'est éteint? Et cela à l'autre bout du globe?

Je l'explique d'une seule et unique manière.

Certains disent il n'y a qu'un Dieu, le leur. Et ne respecte pas celui des autres.
J'ai respecté les croyances des aborigènes, sur leur terre, j'ai prié sur leur terre ce en quoi je crois.
Une porte s'est ouverte, celle d'un homme qui refuse de partir sans dire aurevoir à sa petite-fille parce qu'il sait qu'elle aurai voulu être présente.
Il lui a fait ce cadeau, les cieux, les anges aborigènes lui ont fait ce cadeaux.

MERCI!



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5 mai 2010

La grossesse et la naissance de l'ange, ma renaissance

Je vis, enfin.
Dans mon ventre ce petit être grandit, je prends soin de moi afin qu'il se sente bien.
Je me sens bien, de tous les médicaments que j'avais avant je n'en ai plus un. Cela étonne certains médecins que je croise, oui je vais bien, plus que jamais je me sens vivre!
Je m'approprie ma vie,mon style, mon appartement, mon rythme.
Je vis la nuit, car j'aime la nuit, son silence, son calme, ses gens qui sont endormis et moi qui m'active, je change sans cesse l'arrangement des meubles, je fait mon ménage. Le jour je dors, je me lève vers 14h.
Je vais me balader avec ma mère et la future marraine, qui s'avèrera ne pas l'être..
On prends soin de moi.

J'ai la chance de ne pas devoir travailler, les médecins on fait une demande de rente d'invalidité, le dernier médecin que j'ai eu décide qu'il ne faudrait pas que je travaille, avec ce que j'ai subi, j'ai le droit de m'occuper de mon fils sans autres soucis.

Je décide de l'appeler Camille, le 2ème prénom de mon grand-père. Dès le 6ème mois je m'attaque aux faire-parts, je les fait moi-même et prends du temps.
Je bricole beaucoup, je passe par la création de foulards en soie à la poterie.
Je fais des puzzle d'Anne Geddes que je mets sous cadre, je laisse couler quelques larmes d'un mélange de joie intense et inquiétude terrible devant ces petits bébés dans ces tournesols.

7ème mois, devant la télé, "Lucas" , Lucas sera son prénom. Une révélation, une voix, un choix imposé ou pas, mais de qui? Je ne sais pas mais je me suis levée, j'ai pris les faire-parts et ai rajouté à la plume Lucas devant le prénom que j'avais choisi. Il y avait sur chaque assez de place et cela ne choquait pas.
Dans la fin d'après-midi je l'ai annoncé à ma mère qui est restée très très étonnée, cet enfant nous l'appelions Camille depuis 3 mois!
Non, dorénavant ce sera Lucas.

A chaque alertes, chaque petits changements je me rends à l'hôpital, ils me rassurent, m'explique que la raison pour laquelle je suis venue est normale, la situation n'est pas inquiétante, elles prennent tout de même le temps de me renseigner, je ne viendrais plus pour cette raison.

Mon Lucas a une echtrodactylie, une malformation de la main droite. Le gynécologue qui avait découvert la grossesse avait remarqué qu'il y avait un problème à cette main et avait décidé de m'envoyer faire une échographie au CHUV à Lausanne.
J'en ai fait 3 et une amniosynthèse, j'ai paniqué pendant 2 jours car l'on m'avait précisé qu'il y avait 3% des mamans qui perdaient leurs bébés dans les 48h. Mais je savait que je ne le perdrais pas, il s'est battu les premiers 4mois et demi alors il n'allait pas me lâcher là.
Les 3 échos n'ont pas donné grand chose, je n'en savais pas plus, ils m'ont dit à la première,
- Mme, vôtre fils n'aura que le pouce, l'index et l'auriculaire.

D'accord, il pourra faire la pince donc saisir les objets, ce n'est pas grave.
La 2ème:
-Mme, vôtre fils n'aura pas de pouce, il aura l'index et le majeur collé ensemble et les autres seront des moignons.

J'ai dit d'accord, il aura une atèle pour faire un pouce et l'on pourra surement décoller les 2. C'est pas grave, on verra.
La 3ème;
-Mme, vôtre fils aura le pouce mais tous les autres ne seront que des moignons a moins que peut-être, on est pas sur il y ait l'index.

J'ai dit ok, vous n'en savez rien. Je verra, quoi qu'il en soit, mon fils s'y habituera.

Ils m'ont tout de même enlevé un poids, moi qui croyait que cela venait d'un des médicaments que j'avais pris, ils m'ont montré que non, ça vient de moi, c'est dans mes gènes mais c'est pas ce que j'ai ingéré qui lui a fait ça.

9ème mois de grossesse, tout est prêt mon Lucas peux arriver. Alors j'attends, le temps est long. Je change la disposition de la chambre sans cesse, j'achète des petits habits.

La date prévue, rien. Je râle. Mais que fais-tu??
2 jours après, je suis en ballade avec ma mère et la future marraine qui doit être présente à l'accouchement, elles me disent, tu es gonflé, le visage, les mains..
Je monte à l'hôpital, -vous avez la tension plus haute qu'à votre habitude Mme, nous allons vous garder et provoquer l'accouchement demain matin.

Voila ça y est, tout est en route.

4h du matin, une injection. 1ère contraction, mais selon 'infirmière des mauvaises elle les stoppe avec une autre piqure. Je râle un peu.
Ma mère arrive  à 7h45 avec la future marraine, parfait puisqu'à 8h on m'emmène en salle, On va commencer, qu'elles me disent, le sérieux commence, ça va plus rigoler , qu'elles rajoutent. C'est vrai je ne rigolerai plus très longtemps..

Tout commence normalement, bonnes contractions, que je supporte assez bien.
Midi ma mère et la future marraine partent manger, moi ça va, je me pose la question pour la péridurale. Je n'aurai pas dû, si 'j'avais su!
Quand la future marraine reviens, je lui dit qu'elle demande pour la péridurale malgré mon angoisse terrible de celle-ci.

L'anesthésiste arrive dans la chambre avec comme bonjour, les différents risques que provoque une péridurale.

Je lui crie de se taire, que je les connais, mais il continue, en me demandant si je suis toujours d'accord, je pleure et tremble tellement que je saute, mais je lui dis oui, j'aurai du dire non.
Il me pique, il y arrive malgré mes mouvement de panique.

Elle me soulagera 30 min , puis ce sera le début d'un calvaire, impossible à expliquer donc compris qu'à la fin par le médecin accoucheur.
Je sentais tout , sauf mes jambes. Elles me disaient de pousser, mais mes contractions ne duraient pas. Elles avaient diminuées, elles duraient 2 min. Je poussai dans le vide, depuis 14h à 16h.
16h ils se rendent compte qu'il faut faire quelque chose, je m'épuise et Lucas est coincé au même point depuis 2h, il est en souffrance.
Ils vont chercher les forceps. Je suis soulagée, ils vont m'aider.

Je sens qu'il tire, pourtant je me sens bien, si bien, mais je demande aux personnes autour de moi;
-pourquoi j'arrive pas à ouvrir un œil? Hey! dites! pourquoi j'arrive pas à ouvrir un œil??

je regarde partout, je vois l'infirmière qui baisse le dossier de ma tête, une autre qui me pique la main, entendant le médecin dire , vite vite injectez lui vite! Et je suis si bien répétant cette phrase, car bizarrement je ne vois que d'un œil.
La raison vous la connaitrez plus tard, comme moi je l'ai su.

Je vois la sage femme prendre mon fils, le mettre dans un linge, me le poser sur le ventre, ça y est tu es la!
Comme tu es beau, tu pleures , tu cries, et sur moi tu te calmes, tout blondinet. Je jette un œil à ta main, celle là ils ne me l'avait pas dit ceux du CHUV, tu as une belle main, il te manque un doigt, mais tu as le pouce, l'index, le majeur, un espace assez grand et l'auriculaire.
Tu es parfait.

A nouveau je me sens bien, si bien, on te prends, la sage-femme t'emmène, je t'entends pleurer.
La doctoresse qui était là crie à la jeune de baisser mon dossier, cette stagiaire a de la peine ça me fait bouger la tête
je sais pas pourquoi ils veulent absolument baisser mon dossier pour me mettre la tête en bas. La pauvre jeune, elle se fait engueuler.. Moi je souris, et lui dis que c'est pas grave, je suis si bien.
Je vois cette dame devant moi elle me recouds à ce qu'on dit.

On me ramène mon fils, on le fait téter et on nous emmène dans la chambre.

Cela fait 3 jours que mon fils est né. Je suis au téléphone avec son parrain, la marraine est là, c'est la 1ère fois qu'elle vient me voir. Elle m'entends dire:
-Oui ça c'est très bien passé, j'ai eu mal à cause de la péridurale mais sinon ça s'est bien passé.

Une fois raccroché la marraine les larmes aux yeux me dit:,
-Comment tu peux dire que ça c'est bien passée?
je réponds:
-Eh bien ça c'est bien passé non?

- Tu ne te rends pas compte, tu as failli y passer 2 fois!
  tu as fait 2 hémorragies graves.

-non , j'ai pas vu ça, moi j'ai tout vu , j'ai tout suivi ce qu'il s'est passé.

-Ce n'est pas possible, à chaque fois que tu es "partie" j'étais contre toi , contre ton visage à te chuchoté, RESTE, RESTE avec nous.

Voila, nous avons beaucoup discuté, et je lui ai expliqué ce que j'avais vu et c'est bien ce qui ce passait lorsque j'étais censé être dans un état limite de coma, puisqu'ils se dépêchaient de me remonter la tension afin que je ne sombre pas dans ce coma. Elle ne comprends pas, je ne comprends pas, personne ne comprendra. Mais je suis là!

J'ai laissé une vie derrière moi, je me suis éteinte et je suis re-née en même temps que mon fils.

Nous sommes nés un jour d'hiver, un début d'année, en fin d'après-midi.




3 mai 2010

Mon hospitalisation

Je connaissais la psychiatrie. J'en ai entendue parler toute ma jeunesse, par ma mère qui discutait de ça avec ses amies. Cela ne me faisait pas peur, alors lorsque j'ai vu que je tombais, que je m'enfonçais complétement dans un gouffre d'où je ne voyais aucune porte de sortie, j'ai compris que je ne pouvais pas rester ainsi..
Quelle erreur..

Le jour de l'admission.

Une fille de 19ans, tremblante, retenant ses larmes, essayant de faire dure avec sa jupe carrolée, ses collants troués, ses Docs Marteens et sa chevelure rasée laissant juste une crète verte, franchit la porte accompagnée de sa mère. Une femme petite, rondelette, le regard dur, inquiet, elle ne quitte pas sa fille qui marche au radar.

Elles sont accueillies par l'infirmière cheffe qui dira plus tard qu'elle fut extremement étonnée par le look de la jeune fille qui comme elle le constata de suite constrasta avec sa douceur.
Visite de la chambre, la mère n'est pas autorisée à venir, premiers pleurs de la jeune fille, premier constat de l'infirmière: relations fusionnelle mère-fille. Fouille des valises. Présentations de la voisine de chambre, elle dort, assommée par la médication, plusieurs pansements aux bras, pourquoi?

Retour vers l'accueil, le medecin chef est la, il désire un entretien avec la fille et la mère afin d'établir les règles. Les règles?
Aucunes visites durant les premiers 15 jours, y compris de la mère.
-Je ne reste que 3 semaines!
Dis la fille. Rire du medecin chef.
-On verra, pour l'instant vous êtes là.

Il est temps, la mère et la fille se disent aurevoir. Elles ne savent pas, elles ne voient pas qu'à ce moment là c'est le début d'un calvaire pour la fille, d'une inquiètude permanente pour la mère, d'une experience de plus pour un medecin. Elles auraient pu tout changer si elles avaient écoutées leurs emotions; ne pas se quitter.

Première semaine tout se met en place, la fille se fait questionner, répondre à un questionnaire ici, répondre au médecin ici. Et la fin de semaine le traitement, premier neuroleptique, premier anti-dépresseur, premier somnifère, premier benzo, joli cocktail pour une jeune fille de 19ans.

3 semaines sont passés, sa mère vient la voir, elle n'en revient pas, sa fille a l'air éteinte et elle l'est.
Ils ne la laisseront pas sortir. Sa fille a vu. L'enfer, maintenant elle sait. Et elle en connait le chemin.
Elle a un pansement au bras, elle est assommée par la médication, pourquoi?

3mois sont passés la fille a pris 20kilos, elle a passée un mois enfermée dans une chambre avec pour compagnie le mur, son lit, son armoire fermée à clé. La raison? Elle a fait comme tous, elle a pris ce qu'elle trouvait et s'est ouvert les veines. Elle a été punie. Mais elle n'a rien senti, pourquoi elle ne sent rien lorsqu'elle se fait du mal?
Elle comprendra, mais trop de cicatrices plus tard.

La mère questionne les médecins, mais ils ne disent pas grand choses, ils doivent soigner. Pourquoi des neuroléptiques, elle qui travaille en psy ne comprend pas qu'on mette une jeune sous neuroléptique pour depression? C'est nouveau ça a des propriétés anti anxiolitique à petites doses. Oui mais à petites doses..

Alors ça va être ansi durant 1an, la fille va être neuroléptisée à haute dose, enfermée en chambre quasi tout le temps, lui disant que de toute façon qu'est ce qu'elle ferai dehors? Qu'est-ce qu'on dirait d'elle en la voyant ainsi? En se battant contre ce médecin, tantôt l'implorant de la laisser sortir, tantôt le traitant de plus fou qu'elle.
Quelques brûlures au 2ème degrès et tentatives de suicides plus tard, la jeune fille a le droit a un week end. Cela fait un an qu'elle est dans cet hôpital.
Comme lors de beaucoup de ses week end de congés cela ce passe mal mais cette fois-ci la jeune fille va très très loin.
La mère appelle le psy de garde, elles doivent attendre une heure. La mère a peur, sa fille n'est pas elle-même, les médicaments agissent contre elle.
Les neuroleptiques la font délirer, la rendent agressive, ce n'est pas elle. La mère connait sa fille et sait qu'elle ne lui ferait pas de mal, jamais. Mais là elle a peur, en face d'elle ce n'est pas sa fille mais une personne bourrée de médicaments.
L'ambulance viendra les chercher pour les conduire  l'hopital, mais compte tenu de sa violence elle n'ira pas dans son service. Le lendemain, la jeune refusera d'y aller, la mère comprendra son refus. Elle n'y est pas soignée mais rendue malade.

Une fois calmée, la jeune fille est obligée de se rendre dans son service habituel, mais sa mère est passée par là avant. Le médecin n'a pas eu le choix, il doit cesser les neuroleptiques.

La jeune fille est punie pour son comportement, peut être aussi pour le fait que le médecin n'a pas pu continuer le traitement habituel, elle sera enfermée en isoloir 12 jours.
ISOLOIR; chambre blanche, matelas en mousse, table en mousse, aucune possibilitées de sortir, un infirmier toute les 2h sauf la nuit, aucune sonnette, un pot pour faire ses besoins, la nuit une lumière bleue, une fenêtre incassable, aucuns habits une chemise de nuit de l'hôpital.
L'isoloir pour sevrage de neuroleptique il lui a dit..

Au bout de 7 jours le médecins vint la voir lors de la visite. Tous les infirmiers qu'elle avait vu le jours d'avant lui avait dit qu'elle sortirait car une semaine était plus que long pour un sevrage de neuroleptique puisque originalement il n'y en a pas besoin.
Lorsqu'il franchit la porte, la fille sourit. Il se raidit, oui elle souriait. Il lui dit:

- Alors? c'est dur hein? C'est plus facile la vie avec les médics, on regrette n'est-ce pas?!
Elle lui répondit très joyeusement:

-Non! Monsieur, je revis! je passe mes journées devant la fenêtre à regarder la couleurs des arbres! C'est génial!
Vexé il lui répondit d'un ton sec:

- Ah c'est comme ça! ben t'y resteras encore une semaine!
Et pendant qu'il partait la fille toujours sourire aux lèvres ne se laissait pas démonter, elle rajouta

-C'est pas grave Monsieur, je profite de la vue que j'ai, elle est magnifique depuis ici.

Les infirmiers eux étaient dépités, ils n'en revenaient pas, une infirmière resta même avec elle en tentant de s'excuser de ne pas pouvoir lui tenir tête, la fille la rassura, elle admirai vraiment la vue! Elle revivait!

Les 6 mois qui suivirent se mélangeaient entre complicité avec certains infirmiers et menaces d'autres, mais la fille rêvait d'un autre service, ou le medecin qui y travaillait était réellement compétent. Lui, faisait confiance à ses patient, leur redonnait une confiance en eux qu'ils avaient perdus.
La jeune fille sortait certainss week end.
Le médecins chef lui disait que son avenir il la voyait dans un foyer pour personne malade. Pour elle ce n'était pas possible, elle était proche de la mort pour l'avoir approchée de très près et était préte a opter pour cette solution si on l'envoyait dans un foyer.

Mais son combat pour changer de service mena a bien. A force de boycotter tous les rendez-vous, ils se sont résigné à la laisser partir.

Arrivée la bas une relation de confiance s'est installé, elle était libre de se promener toute la journée.
Très vite elle a commencé a maigrir, elle a perdu tout le poids qu'elle avait pris. Mais vomissait souvent.
Un infirmier trouva qu'il était bien de consulter chez un gyneco. C'est ainsi que j'appris ma grossesse comme je vous l'ai expliqué dans mon premier message.
Et toute la suite a tournée autour de cela, de la grossesse, de la sortie, j'était libre, la jeune fille était libre.

3 mai 2010

Y croirez vous?

Ma vie a pris un autre chemin, un autre destin très petite. Tout aurait pu être différent, plus simple, très "conventionnel".
Ma mère m'a élevé seule. Ma recherche de l'image paternelle dès tout petite m'a conduite, adolescente dans des histoires très douteuses avec des hommes très matures, agés qui eux recherchaient autre chose qu'une ado d'adoption.
A 15ans mon premier coma ethylique, on me sors du bistrot pour éviter que les serveurs soient mis en cause puis une fois sur le trottoir on appelle l'ambulance.J'avais menti à ma mère, comme très souvent... Je passai la nuit au bistrot et partait dormir dans un coin de rue jusqu'à ce que ce soit l'heure de son travail.
Cette fois-ci, les adultes qui m'accompagnaient ont pris la résponsabilité devant les médecins, ils se sont fait passer pour mon oncle et ma tante, m'ont raccompagné à la maison. Ma mère n'a rien su.

A 17ans, 1er grand amour, très fusionnel, on emmenage ensemble très vite. On décide de partir, pour moi fuir, fuir tout ce qui m'a torturé ici, les hommes. Le mal qu'ils m'ont fait étant ado, le mal qu'ils m'ont fait enfant en leur absence.

Nous partons, 10 mois, en australie. Mon australie, pays magnifique, libre, vaste, silencieux, un desert de calme.

Ce sera la meilleurs experience de ma vie jusqu'à présent.

Lorsque nous rentrons dans notre suisse, notre couple n'est plus le même, nous nous connaissons comme un couple marié de plus de 10 ans, je réponds à sa place à certaines questions d'amis et lui fait de même.
Malgrès cela nous prenons ce vieil appart ensemble, un 6 pieces, sans douche, que nous installerons, des toilettes à l'étage et du chauffage au bois et seulement dans certaines pieces, mais c'est le rêve!

Nous pouvons nous estimer heureux, nous avons tenu 6mois..  Mais c'est une rupture très dure, lui refuse de partir, il veux que l'on reste ami, que l'on dorme dans le même lit. Je pars en pleine nuit chercher un matelas chez ma mère, je traverse à pied la ville, un matelas 2 places sur le dos. On se bats, on s'insulte, on s'aime, on se déteste. Et il part.

Je fais une dépression sévère. Perdue, et connaissant le millieu psychiatrique par ma mère qui y travaille ,  je décide d'aller m'y reposer 3 semaines.
3 semaines...
Un mauvais medecin, megalo, un mauvais diagnostic, 6 essais de neuroleptiques, un milliers de tentatives de suicide, des mois enfermée dans une chambre et 2 ans plus tard je sors, (sans neurelptique!) enceinte.
Une nuit j'ai prier Dieu de me donner une solution, moi qui n'avait jamais prier, de m'aider à sortir de cette prison dans laquelle ce médecin m'avait mise, car la solution qu'il avait trouvé était guère reluisante, ma seule option  était la mort à ce moment. Je sortais de temps à autre certains week end (si j'avais été "sage") puis un jour une visite chez le gynécologue conseillée par un infirmier, là c'est la surprise totale;

Je suis enceinte, 18semmaines et 5 jours. Impossible me dis-je, j'ai été indisposée!
Si, je le vois sur l'ecran, il est là. Il s'est caché, il ne s'est pas montré. On ne pouvait pas m'imposer d'avortement.
C'est comme ça que je suis partie et que mon ange est né.

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La mère de l'ange
  • la renaissance d'une femme, son passé glauque et son avenir avec ce petit être, son fils, cet ange, et les merveilleuses choses qu'il a changé, les croyances qu'il a amené avec sa naissance extarordinaire
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